Bonjour je n'arrive pas du tout à s'avoir à quelle temps et se texte : Les Croix de bois retracent le quotidien d’une escouade sur le front. L’escouade vient d’
Question
Les Croix de bois retracent le quotidien d’une escouade
sur le front. L’escouade vient d’apprendre qu’elle monte
au combat le surlendemain. Le narrateur, chargé de la
seconde veille, est submergé par le froid, le sommeil et
la peur de l’assaut.
Un long piétinement se rapproche, un cliquetis d’armes.
C’est la patrouille qui va sortir. Les hommes portent
d’énormes cisailles au cou, comme les vaches suisses
portent leurs cloches.
— Tu parles d’un business, dit le premier qui grimpe : il faut
ramener chacun un bout de fil de fer boche, pour montrer
qu’on y est allé… Comment qu’on va déguster !
Pesamment, ils escaladent le parapet, cherchent la chicane
et s'éloignent, le dos voûté. Le silence retombe sur notre
fosse obscure.Des veilleurs parlent à voix basse. Sous une
toile de tente, glisse un mince fil de lumière : on doit faire
du vin chaud.
On entend monter des gourbis la respiration de ceux qui
dorment : on dirait que la tranchée geint comme un enfant
malade. Transi, je me remets à danser comme un ours
devant mon créneau noir, sans penser à rien qu’à l’heure qui
s’écoule. Nez à nez, les bras croisés, les hommes sautillent
pesamment en bavardant, ou battent la semelle d’un rythme
régulier. La nuit s’anime de ce bruit cadencé. Dans le
cheminement, dans le boyau, la terre gercée résonne sous
tous ces pieds cloutés. Toute la tranchée danse, cette nuit.
Tout le régiment danse, cette veille d’attaque, toute l’armée
doit danser, la France entière danse, de la mer jusqu’aux
Vosges… Quel beau communiqué pour de
Roland Dorgelès, Les Croix de bois, 1919.
Merci de bien m'aider à le comprendre cordialement
2 Réponse
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1. Réponse mariejoe57
Réponse :
bonjour
Explications :
Le temps dominant est le présent de l'indicatif avec une valeur d'énonciation.
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2. Réponse niogret2m
Réponse :
Les verbes sont au présent de narration.
L'utilisation du présent dans le récit donne une impression de proximité pour que le lecteur se sente concerné.
Les Croix de bois retracent le quotidien d’une escouade sur le front. L’escouade vient d’apprendre qu’elle monte au combat le surlendemain. Le narrateur, chargé de la seconde veille, est submergé par le froid, le sommeil et la peur de l’assaut. Un long piétinement se rapproche, un cliquetis d’armes. C’est la patrouille qui va sortir. Les hommes portent
d’énormes cisailles au cou, comme les vaches suisses portent leurs cloches.
— Tu parles d’un business, dit le premier qui grimpe : il faut ramener chacun un bout de fil de fer boche, pour montrer qu’on y est allé… Comment qu’on va déguster !
Pesamment, ils escaladent le parapet, cherchent la chicane et s'éloignent, le dos voûté. Le silence retombe sur notre fosse obscure. Des veilleurs parlent à voix basse. Sous une toile de tente, glisse un mince fil de lumière : on doit faire du vin chaud.
On entend monter des gourbis la respiration de ceux qui dorment : on dirait que la tranchée geint comme un enfant malade. Transi, je me remets à danser comme un ours devant mon créneau noir, sans penser à rien qu’à l’heure qui s’écoule. Nez à nez, les bras croisés, les hommes sautillent
pesamment en bavardant, ou battent la semelle d’un rythme régulier. La nuit s’anime de ce bruit cadencé. Dans le cheminement, dans le boyau, la terre gercée résonne sous tous ces pieds cloutés. Toute la tranchée danse, cette nuit.
Tout le régiment danse, cette veille d’attaque, toute l’armée doit danser, la France entière danse, de la mer jusqu’aux Vosges… Quel beau communiqué pour de .../...